Ça ne coûte rien de demander

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Overview

" Si la police ne peut rien pour vous, n'hésitez pas à faire appel à moi. " Kouplan, détective sans-papiers.
Ça y est, l'autoproclamé " détective " Kouplan, immigré iranien à Stockholm, n'a plus un rond. Il en est réduit à collecter des cannettes vides pour les revendre contre quelques pièces.
En fouillant dans les poubelles du quartier huppé de Lidingö, il croise le chemin de Jenny Svärd, conseillère municipale aux dents longues, dont il surprend la conversation : Jenny vient de se faire escroquer par son amante, qui a disparu dans la nature avec deux cent mille couronnes. Puisque ça ne coûte rien de demander, Kouplan saute sur l'occasion pour lui proposer ses services d'enquêteur...
Sara Lövestam vous fera découvrir la face cachée de Stockholm.
" On est déjà attaché à cet enquêteur atypique. " Pascal Frey, Elle.
" Sara Lövestam dévoile la Suède des immigrés. " Laurent Bainier, 20 minutes.
Chacun sa vérité, le premier volet de la série Kouplan, a reçu le Grand Prix de littérature policière 2017.


Product Details

ISBN-13: 9782221216880
Publisher: Groupe Robert Laffont
Publication date: 01/11/2018
Sold by: EDITIS - EBKS
Format: eBook
Pages: 303
File size: 1 MB
Language: French

About the Author

En route vers toi (publié le 5 octobre 2016). Grâce à des personnages souvent en marge ou en quête d'identité, elle réussit à mettre subtilement en lumière les enjeux de société actuels, et amène ses lecteurs à questionner le statu quo. Son talent est salué par la critique, unanime, et par son public, toujours plus fervent.
Premier volet de la tétralogie Kouplan, Chacun sa vérité a reçu le prix de l'Académie suédoise des auteurs de polars 2015.

Read an Excerpt

CHAPTER 1

Dans le bureau de Jenny, le sol s'effondre sous ses pieds. Précipitée dans une chute vertigineuse, elle atterrit deux étages plus bas, réduite à une flaque, à rien, puis, tombant encore plus bas, plusieurs mètres en dessous du niveau du sol, elle se désintègre. Le phénomène se reproduit: chute vertigineuse, désintégration. Elle baisse les yeux sur ses mains, fermement agrippées au bord de la table.

Amanda, cette pourriture. Jenny n'a jamais rien fait de plus idiot de toute sa vie. Enfin, s'il ne s'agit pas d'un malentendu ... Oui! Mon Dieu! Pourvu que ce soit cela. Elle compose à nouveau le numéro et tombe sur le même message vocal: « Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué. » Elle s'est vraiment conduite comme la pire des imbéciles.

Le plus ignoble dans cette affaire, ou – avec un peu de recul, si l'on peut se le permettre – le plus ironique, c'est qu'en matière d'escroquerie, Jenny s'y connaît. Elle a participé à l'élaboration de la nouvelle loi de lutte contre la fraude dans le secteur de l'immobilier. Elle a rencontré des victimes qui lui avaient inspiré de la pitié parce que, se disait-elle, elles avaient vraiment manqué de jugeote. Là-dessus, Amanda est arrivée.

Elle faisait partie d'un groupe de lobbying pour la préservation d'un parc menacé par un projet de construction. Elle avait débarqué dans la vie de Jenny avec son rire sourd, roucoulant, et le regard le plus cristallin que Jenny avait vu depuis bien des années. En politique, les choses sont souvent troubles et, plus souvent encore, stupides. Amanda dégageait exactement l'impression contraire.

Et sa bouche ... Le truc, c'est que Jenny n'était même pas lesbienne. Mais les lèvres d'Amanda attiraient irrémédiablement le regard. Elles semblaient si douces ... Promesse de libération, sa bouche surgissait de plus en plus souvent dans l'esprit de Jenny, même en pleine discussion sur un budget, alors que le consensus indispensable semblait inaccessible. Ou au moment de se lancer dans un exposé – les lèvres d'Amanda la faisaient sourire dans les situations les plus inappropriées, par exemple quand elle s'apprêtait à dire: « Bien entendu, je comprends la souffrance des personnes en situation difficile, mais nous devons avoir confiance en la capacité de nos concitoyens à choisir eux-mêmes le type de logement qu'ils désirent sur un marché libre et varié », ce genre de phrase s'accommodant pourtant mieux d'un froncement de sourcils soucieux que d'un gloussement étouffé.

Jenny ne se souvient plus quand elles ont commencé à se fréquenter en privé. En revanche, une certaine soirée au Tiki Room lui est restée en mémoire: son propre cocktail rouge sang et celui d'Amanda, vert menthe.

— Tu sais ce que ça ferait si on mélangeait nos deux boissons? avait demandé Amanda.

Jenny avait répondu du tac au tac par une citation de Carl Bildt concernant la coalition gauche-écolo: « Une bouillie rouge et vert. » Décidément, avec Amanda, Jenny avait du répondant. Elle était inspirée. Amanda avait pouffé de rire puis, le regard étincelant, elle s'était penchée vers Jenny et avait répliqué: « Non ... » La douceur de ses lèvres tenait toutes ses promesses, la pointe de sa langue avait un goût de citron vert et d'ananas; celle de Jenny, rouge sang, s'y était mêlée.

Résultat: Jenny a les yeux rivés sur un numéro qui n'est plus attribué. Dans son esprit gravitent dix mois de souvenirs dont il faut remplacer l'étiquette « amour » par « espèce d'andouille ». Et ses poches sont délestées de deux cent mille couronnes. Pour l'instant, elle a du mal à définir ce qui, des trois, est le plus difficile à digérer. Quoi qu'il en soit, elle n'est pas devenue conseillère municipale en se laissant marcher sur les pieds, alors si Amanda croit que Jenny va avaler la couleuvre sans réagir, elle se trompe lourdement. Toutefois, l'incident doit demeurer loin des oreilles indiscrètes. En particulier de gens qui risqueraient d'avoir des relations haut placées ou de s'allier à l'opposition.

Mais comment dénicher un collaborateur qui n'aurait pas de relations dans son milieu? Comment trouver quelqu'un qui ne soit personne?

CHAPTER 2

Certains chats sont nourris avec de la pâtée et dorment entre leur maître et leur maîtresse la nuit, d'autres traînent dans les rues de la ville en se raclant les flancs contre les immeubles. Tout en se faufilant derrière un couple d'amoureux assis sur un banc, sous un abribus, Kouplan pense aux chats de gouttière. L'air de faire une petite pause, il s'arrête devant la poubelle. Cela dit, tout le monde, y compris lui-même, sait très bien qu'il s'agit d'une feinte. Il fait trop froid pour attendre que tous les usagers soient montés dans le bus, alors il s'exécute rapidement, sans lever les yeux.

Au début, il étudiait les poubelles du coin de l'œil et ne prenait que les canettes du dessus. Après quelques semaines, il s'est aperçu de deux choses. Premièrement: il est plus rentable et plus discret de fouiller cinq poubelles en profondeur que d'en parcourir vingt en superficie. Deuxièmement: quand vous avez les mains plongées dans les ordures, les gens évitent de vous regarder. S'ils le peuvent, ils vous ignorent même complètement, alors autant y enfoncer le bras tout entier. Kouplan n'est pas encore parvenu à surmonter le dégoût que lui inspirent les vieux chewing-gums et les restes mâchouillés. Quant au risque de tomber sur des seringues, il ne veut même pas y penser.

Il préfère se remémorer son cursus de journalisme. Il énumère les intitulés des cours, reproduit mentalement leurs bibliographies et tente de se souvenir des points essentiels soulignés par les professeurs. Parfois, on ne les trouvait pas dans les livres, ou alors il fallait lire entre les lignes.

Jusqu'à présent, Kouplan ne comprenait pas pourquoi les poubelles lui rappelaient systématiquement l'université, mais ses réflexions sur les chats ont éclairci le mystère. Qu'on soit un petit minou à sa maman avec un nœud autour du cou ou un matou de gouttière, songe Kouplan, on est encore et toujours un chat. Tout comme lui-même demeure un être humain. Un journaliste venu de Téhéran, rebaptisé depuis, qui s'est donné pour but de recycler cent canettes de bière par jour. Quelqu'un, en somme.

Cela fait deux mois qu'il est fauché. Avec les neuf mille couronnes de Pernilla en poche, il avait eu l'impression d'être monstrueusement riche, mais l'argent semble être parti en fumée: quatre-vingt-dix couronnes pour des cigarettes qu'il a données à Rachid en remerciement de son aide et trois cents couronnes pour une paire de chaussures d'hiver. Il a dépensé le solde en loyer et en nourriture. Il s'est offert deux kebabs, mais surtout il a fait des stocks. Dans le garde-manger, il lui reste sept kilos de riz au jasmin. Il paye son loyer au compte-gouttes à Regina.

— Tiens, une de plus, lance une voix d'homme.

Une canette de Coca apparaît sous le nez de Kouplan, qui la prend et la dépose dans son sac en plastique Lidl.

— Merci.

L'homme lui adresse un sourire avant de s'éloigner. Vu l'état de sa chevelure brune, il n'est pas allé chez le coiffeur depuis longtemps. Mais son écharpe paraît chaude. Une canette et un sourire, se dit Kouplan. Il faut se réjouir des petites choses, dans la vie.

Trouver cent canettes par jour, c'est un véritable défi, presque déraisonnable. Kouplan a bien envisagé de retourner au kebab d'Azad, de leur révéler son identité et de rincer des assiettes pleines de ketchup et de houmous pour quinze couronnes l'heure. Il y serait relativement protégé derrière les quatre murs de la cuisine. Ce qui l'en empêche, hormis la lugubre perspective de passer ses journées dans des vapeurs grasses en compagnie d'autres désespérés, c'est qu'il ne veut pas se dévoiler. La dernière fois qu'il a fait la plonge chez Azad, il était Nesrine, une copine de Rachid, déguisé dans sa propre peau depuis la naissance. Mais depuis, il est devenu Kouplan et il a refermé toutes les portes, et s'il en rouvrait une, ce ne serait pas celle du kebab d'Azad. Il se retrouve donc entouré de vide, enfin, d'un air alourdi par la menace policière. Seul le temps lui dira s'il a fait le bon choix.

Une canette et un sourire, se répète-t-il. Généralement, il y a toujours un petit point lumineux pour égayer sa journée, même s'il est vraiment très petit. Par exemple, c'est le jour où les gens reçoivent leur paye en Suède, ce qui signifie que vendredi soir, le nombre de canettes consommées sera en nette augmentation.

Au final, il a récupéré soixante-quatorze couronnes à l'automate de recyclage. Avant d'entrer dans la douche, il met son ordinateur en marche. Ainsi, quand il sera sorti, tout propre, le système aura presque fini de démarrer. L'eau qui fuse du pommeau est brûlante, elle dégèle ses maigres membres ainsi que ses fesses qui, pour une raison inexplicable, sont toujours glacées.

Pas de nouveaux mails. Aucun résultat lorsqu'il lance une recherche Google sur le nom de son frère. Il consulte le site Blocket1 et retrouve son annonce de « détective privé » à la troisième page des résultats. Il n'a pas les moyens de la faire remonter. Le texte lui semble d'ailleurs ridicule, il détecte plusieurs éléments qui pourraient faire hésiter d'éventuels clients. Pernilla avait mordu à l'hameçon, mais il y a bientôt six mois de cela et, pour chaque jour qui passe, il est bien obligé de se rendre à l'évidence: Pernilla était une exception à la règle. Il jette un dernier coup d'œil à sa boîte mail avant d'éteindre l'ordinateur. Zéro nouveau message.

Regina couche les enfants à 20 heures. Les premiers mois, Kouplan évitait de se balader dans l'appartement quand ils étaient encore levés mais, désormais, il lui arrive de faire un tour au salon pour entendre Liam lui demander comment s'appellent les pièces de monnaie persanes. Les êtres humains sont attirés par leurs semblables, c'est naturel. Mais aujourd'hui, Kouplan n'en a pas le courage.

À 20 h 15, il se rend dans la cuisine et met de l'eau sur le feu. Le riz est en train de cuire quand Regina entre sur la pointe des pieds.

— Salut, chuchote-t-elle en s'asseyant devant son calendrier.

Elle mordille le bout de son stylo et trace des flèches entre les cases en tentant de concilier boulot, garderie et toutes les autres choses auxquelles doit penser une mère de deux enfants en bas âge. Quand Kouplan s'approche avec son assiette de riz et de lentilles, elle lève les yeux.

— Je vais à Lidingö demain, l'informe-t-elle. Tu veux venir?

Dans un moment d'enthousiasme, il lui avait demandé si elle pouvait l'emmener avec elle quand elle trouvait du travail dans une banlieue cossue. — Volontiers, répond-il.

Regina ne sait pas ce qu'il va faire à Lidingö. D'ailleurs, elle ne pose pas de questions. Elle est comme ça, Regina. Depuis le début de l'année, elle n'a même pas mentionné le loyer.

Kouplan avale son riz et ses lentilles à grandes cuillerées en se disant que le lendemain, à Lidingö, il atteindra peut-être son quota de cent canettes. Leur banlieue de Hallonbergen n'a rien de déshonorant, mais les gens y jettent moins facilement leurs canettes vides.

CHAPTER 3

Jenny a appelé et envoyé des mails à toutes les personnes imaginables: le patron de l'entreprise dans laquelle Amanda prétendait travailler, les amis avec lesquels elles sont sorties ... Tout le monde lui donne la même réponse: non, aucune Amanda n'a jamais travaillé ici; non, nous ne savons pas où elle est passée, d'ailleurs nous ne sommes que de vagues connaissances. Jenny s'endort furieuse, se réveille furieuse et bouillonne encore plus quand son taxi n'arrive pas à l'heure. Commander une voiture pour 11 heures et ne voir aucun véhicule à l'horizon à 11 h 08, c'est tout de même un comble! Avoir une vie à Stockholm et disparaître brusquement sans laisser de trace en emportant la fortune d'une autre, c'est tout de même un comble! Il doit y avoir d'autres personnes qu'elle pourrait contacter.

Elles se donnaient presque toujours rendez-vous chez Jenny, c'était tellement plus confortable et spacieux. De plus, Amanda sous-louait une des chambres de son appartement afin de joindre les deux bouts.

— Et parce que je n'ai pas eu le cœur de refuser, avait-elle ajouté. Il vient de divorcer et il a la garde de son enfant une semaine sur deux, alors on ne sera pas exactement tranquilles chez moi. Mais si tu insistes ...

Jenny avait entrelacé ses doigts à ceux d'Amanda. En cette mi-août, le soleil dardait des rayons brûlants particulièrement estivaux – ou peut-être était-ce le cœur de Jenny qui rayonnait.

— J'insiste, avait-elle souri en lançant à Amanda un regard polisson. On sort ensemble depuis deux mois et je ne suis toujours pas allée chez toi.

— Bon ..., avait consenti Amanda en serrant sa main. D'accord.

Jenny se rappelle la cage d'escalier agréable, l'entrée avec une commode, une table et des étagères. Il y avait des livres dans la bibliothèque. Elle avait d'ailleurs fait un commentaire à ce sujet: c'est si rare de voir des bibliothèques chargées de livres, de nos jours. Les a-t-elle emportés ... avec tout le reste?

Le sous-locataire avait le profil même de l'homme divorcé. Jenny n'est pas du genre à se mêler de la vie privée des gens, mais il lui avait spontanément montré une photo de sa fille et expliqué que le tribunal de première instance était infiltré par des féministes radicales qui voulaient priver les enfants de leurs pères. Amanda lui avait suggéré de former un groupe de lobbying.

S'il ne lui avait pas ouvert la porte de cet appartement deux ans auparavant, Jenny n'aurait jamais repensé à ce type. D'ailleurs, Amanda avait demandé à Jenny de l'appeler pour lui annoncer qu'elles auraient du retard. En toute logique, le numéro devait encore se trouver dans son téléphone. Comment s'appelait-il, déjà? Magnus?

— Eh ben, ces baraques ..., fait remarquer Regina en lançant un regard à Kouplan. On se croirait dans un univers parallèle. Tu n'as pas vu un panneau qui indiquait la Fylgiaväg, par hasard?

Des châteaux féériques, des manoirs boursouflés ... Quelqu'un avait dû proposer un jour: « Dites donc, déjà qu'on a décidé de construire dans ce quartier, autant claquer encore plus de fric! » Regina dépose Kouplan, puis elle se rend dans une des maisons où elle fait le ménage. Ici les gens savent profiter de leur temps libre. Parfois, quand quelque chose la frappe particulièrement, elle prend des photos: un plancher transparent ou un jacuzzi vert pomme métallisé.

L'année précédente, Kouplan a fait du porte-à-porte à Sundbyberg en demandant des canettes vides pour financer un voyage de classe, mais il craint que ça ne marche plus. La testostérone qu'il prend quotidiennement l'a enfin fait muer, le privant de sa voix de femme-enfant. Mais ce n'est pas tout. Quelque chose a changé au fond de son âme.

À Lidingö, les poubelles publiques sont plus espacées qu'à Hallonbergen ou au centre de Stockholm, mais elles tiennent leurs promesses. Dans la première, il trouve une douzaine de canettes de Pepsi. Les rues sont quasiment désertes, une voiture passe de temps à autre, une femme attend sur un trottoir. Cela dit, Kouplan est persuadé que les maisons ont des yeux. Pourvu que personne n'ait l'idée d'appeler la police parce qu'on fouille dans les poubelles devant chez lui ...

Mattias! Voilà comment il s'appelait. Jenny regarde au loin: toujours pas de taxi du côté de la route principale. Elle appelle le central. On lui affirme ne jamais lui avoir envoyé de véhicule. Jenny engueule copieusement son interlocuteur, qui lui assure qu'un chauffeur viendra la chercher au maximum dix minutes plus tard. Puis elle compose le numéro de Mattias. Un bref instant, elle a le pressentiment qu'il aura disparu, lui aussi, lorsqu'elle entend un déclic, puis une voix.

— Bonjour, dit-elle sur le ton qu'elle emploie pour parler à des inconnus. Je m'appelle Jenny. On s'est vus brièvement une ou deux fois l'année dernière. Manifestement, elle n'a pas fait impression, elle est obligée d'expliquer qui elle est, mais quand Mattias comprend qu'elle sortait avec Amanda, il devient soudain plus loquace.

— Putain de bonnes femmes ... Ne le prenez pas mal, mais vous savez ce qu'elle m'a fait, cette garce?

— Elle s'est tirée? suggère Jenny sans s'offusquer de cette insulte à la moitié de l'humanité.

En tant que femme politique, on est amené à fermer les yeux sur bien pire. — Avec mes trois mois de caution! s'exclame Mattias en dérapant dans des aigus plaintifs. Et sans dire au revoir! Je croyais que c'était son appartement, merde! Et vous savez qui débarque mercredi? Le propriétaire!

(Continues…)



Excerpted from "Ça Ne Coûte Rien De Demander"
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