Don Juan Diabolus in scriptura: Roman, autobiographie, thanatographie (1800-2000)

Au cours des deux siecles precedents les romans, nouvelles, contes et autres creations narratives arborant Don Juan comme figure de proue sont, a quelques exceptions pres, passes pour des accidents de parcours sur le trajet seculaire du mythe. En vue d'elucider l'apparent escamotage critique du 'roman donjuanesque', l'auteur du present ouvrage passe au crible une serie de Don Juan narratifs : de Hoffmann et Kierkegaard a Ballester et Remy, en passant par Balzac, Mallefille, Barbey d'Aurevilly, Shaw, Roche, Azorin, des Forets et Jouhandeau. Au travers des chapitres ou la synergie de certains ecrivains et surtout des periodes litteraires se fait jour, le lecteur decouvre le renouveau du mythe de Don Juan dans le roman et Don Juan comme figure du renouveau du roman. En effet, dans le corpus des Don Juan romanesques un champ de tension existe entre ce que l'auteur appelle la litterature 'referentielle / reverencielle' et la litterature 'irreferentielle / irreverencielle'. Une tension similaire oppose la thanatographie des Don Juan avec majuscule (de Zeise, Nagel, Jouhandeau...) aux don juan avec minuscule (de Bourbon Busset, Cesbron, Tillimac). La litterature 'irreverencielle' se montre peu respectueuse du referent. Elle promeut une theorie du signe et du discours litteraire aberrante : les textes analyses se veulent processus poetique au lieu de produit mimetique et ils avancent l'interpretant (in casu : le lecteur) comme condition de possibilite du signe. Ce type de discours romanesque se modele sur le Don Juan qu'il contient : celui-ci y apparait en effet comme la figure de l'immanence referentielle. De personnage du monde diegetique il se metamorphose en figure de l'ecriture. Ainsi il s'immortalise en s'emparant de l'ecriture. La litterature 'reverencielle' par contre ne depasse pas les bornes des conceptions traditionnelles du signe, du discours litteraire et de Don Juan en tant que personnage. Le travail du lecteur y est limite. En somme, ce Don Juan qui habite le dire romanesque et en forge l'ecriture, qui met en cause toute forme de transcendental au profit de l'immanence, qui impose son propre masque aux actants du romanesque, sera decouvert comme un veritable diabolus in scriptura.

"1111460801"
Don Juan Diabolus in scriptura: Roman, autobiographie, thanatographie (1800-2000)

Au cours des deux siecles precedents les romans, nouvelles, contes et autres creations narratives arborant Don Juan comme figure de proue sont, a quelques exceptions pres, passes pour des accidents de parcours sur le trajet seculaire du mythe. En vue d'elucider l'apparent escamotage critique du 'roman donjuanesque', l'auteur du present ouvrage passe au crible une serie de Don Juan narratifs : de Hoffmann et Kierkegaard a Ballester et Remy, en passant par Balzac, Mallefille, Barbey d'Aurevilly, Shaw, Roche, Azorin, des Forets et Jouhandeau. Au travers des chapitres ou la synergie de certains ecrivains et surtout des periodes litteraires se fait jour, le lecteur decouvre le renouveau du mythe de Don Juan dans le roman et Don Juan comme figure du renouveau du roman. En effet, dans le corpus des Don Juan romanesques un champ de tension existe entre ce que l'auteur appelle la litterature 'referentielle / reverencielle' et la litterature 'irreferentielle / irreverencielle'. Une tension similaire oppose la thanatographie des Don Juan avec majuscule (de Zeise, Nagel, Jouhandeau...) aux don juan avec minuscule (de Bourbon Busset, Cesbron, Tillimac). La litterature 'irreverencielle' se montre peu respectueuse du referent. Elle promeut une theorie du signe et du discours litteraire aberrante : les textes analyses se veulent processus poetique au lieu de produit mimetique et ils avancent l'interpretant (in casu : le lecteur) comme condition de possibilite du signe. Ce type de discours romanesque se modele sur le Don Juan qu'il contient : celui-ci y apparait en effet comme la figure de l'immanence referentielle. De personnage du monde diegetique il se metamorphose en figure de l'ecriture. Ainsi il s'immortalise en s'emparant de l'ecriture. La litterature 'reverencielle' par contre ne depasse pas les bornes des conceptions traditionnelles du signe, du discours litteraire et de Don Juan en tant que personnage. Le travail du lecteur y est limite. En somme, ce Don Juan qui habite le dire romanesque et en forge l'ecriture, qui met en cause toute forme de transcendental au profit de l'immanence, qui impose son propre masque aux actants du romanesque, sera decouvert comme un veritable diabolus in scriptura.

68.0 In Stock
Don Juan Diabolus in scriptura: Roman, autobiographie, thanatographie (1800-2000)

Don Juan Diabolus in scriptura: Roman, autobiographie, thanatographie (1800-2000)

by G Missotten
Don Juan Diabolus in scriptura: Roman, autobiographie, thanatographie (1800-2000)

Don Juan Diabolus in scriptura: Roman, autobiographie, thanatographie (1800-2000)

by G Missotten

Paperback

$68.00 
  • SHIP THIS ITEM
    Qualifies for Free Shipping
  • PICK UP IN STORE
    Check Availability at Nearby Stores

Related collections and offers


Overview

Au cours des deux siecles precedents les romans, nouvelles, contes et autres creations narratives arborant Don Juan comme figure de proue sont, a quelques exceptions pres, passes pour des accidents de parcours sur le trajet seculaire du mythe. En vue d'elucider l'apparent escamotage critique du 'roman donjuanesque', l'auteur du present ouvrage passe au crible une serie de Don Juan narratifs : de Hoffmann et Kierkegaard a Ballester et Remy, en passant par Balzac, Mallefille, Barbey d'Aurevilly, Shaw, Roche, Azorin, des Forets et Jouhandeau. Au travers des chapitres ou la synergie de certains ecrivains et surtout des periodes litteraires se fait jour, le lecteur decouvre le renouveau du mythe de Don Juan dans le roman et Don Juan comme figure du renouveau du roman. En effet, dans le corpus des Don Juan romanesques un champ de tension existe entre ce que l'auteur appelle la litterature 'referentielle / reverencielle' et la litterature 'irreferentielle / irreverencielle'. Une tension similaire oppose la thanatographie des Don Juan avec majuscule (de Zeise, Nagel, Jouhandeau...) aux don juan avec minuscule (de Bourbon Busset, Cesbron, Tillimac). La litterature 'irreverencielle' se montre peu respectueuse du referent. Elle promeut une theorie du signe et du discours litteraire aberrante : les textes analyses se veulent processus poetique au lieu de produit mimetique et ils avancent l'interpretant (in casu : le lecteur) comme condition de possibilite du signe. Ce type de discours romanesque se modele sur le Don Juan qu'il contient : celui-ci y apparait en effet comme la figure de l'immanence referentielle. De personnage du monde diegetique il se metamorphose en figure de l'ecriture. Ainsi il s'immortalise en s'emparant de l'ecriture. La litterature 'reverencielle' par contre ne depasse pas les bornes des conceptions traditionnelles du signe, du discours litteraire et de Don Juan en tant que personnage. Le travail du lecteur y est limite. En somme, ce Don Juan qui habite le dire romanesque et en forge l'ecriture, qui met en cause toute forme de transcendental au profit de l'immanence, qui impose son propre masque aux actants du romanesque, sera decouvert comme un veritable diabolus in scriptura.


Product Details

ISBN-13: 9789042920088
Publisher: Peeters Publishing
Publication date: 03/01/2009
Series: La Republique des Lettres Series , #36
Pages: 498
Product dimensions: 6.30(w) x 9.40(h) x 1.20(d)
Language: French
From the B&N Reads Blog

Customer Reviews