L'auteur, specialiste de l'analyse du discours et de l'histoire des idees, etudie la critique litteraire communiste dans l'Europe francophone au cours des annees 1920 et 1930. Il cherche a rendre raison du systeme qui divise les lettres en deux "camps", celui de la litterature bourgeoise, decadente et condamnee, et celui de la litterature revolutionnaire et de realisme socialiste. Il analyse la logique politico-litteraire de jugement porte sur les oeuvres qui paraissent par des critiques militants, au premier rang desquels Barbusse, Aragon et Nizan. Depassant la condamnation simpliste du stalinisme, il montre qu'un conflit indepassable oppose l'ecriture moderniste et la pensee militante et traverse les deux siecles de la modernite.
