Enfermée dès 1939 avec sa famille dans le Ghetto de Bendzin (Pologne) sous des conditions inhumaines, puis déportée en 1943 vers Auschwitz-Birkenau, Maryla Dyamant vécut pendant dix-huit mois les horreurs indicibles du camp d'extermination. A l'imminence de l'attaque des troupes soviétiques pendant le rigoureux hiver en janvier 1945, les nazis contraignirent les survivants exténués et affamés à la marche de la mort, ultime calvaire. Maryla Dyamant transita par Ravensbrück et fut libérée au camp de Malchow le 2 mai 1945. Poussée par son devoir de mémoire envers ses innombrables compagnons d'infortune sacrifiés, Madame Michalowski-Dyamant, inlassable, témoigne dans lycées et associations des conditions de vie aux camps, dans l'espoir de donner aux jeunes conscience des errements de l'antisémitisme, du racisme, du néo-nazisme, et des extrémismes de tous bords.Le témoignage de Maryla Dyamant donne tout son sens à la formulation d'Ivan Karamasov: «Je pourrais à la rigueur pardonner ce qu'on m'a fait en tant que Juif, mais pas ce qu'on nous a fait en tant qu'hommes». Il existe un documentaire long-métrage intitulé "NANA" sur la vie de Maryla Michalowski-Dyamant, réalisé par sa petite-fille Serena Dykman.