Pour le meilleur et pour le pire
Émilie ne laisse pas de place à l'imprévu : sa vie professionnelle comme sa vie privée obéissent à des plannings bien définis.
Elle n’avait cependant pas anticipé que Jonathan, avec lequel elle rêvait de mariage et d’enfants, la largue... pas plus que Lara, sa meilleure amie, pourtant jadis célibataire libre et endurcie, lui annonce son union avec Pierre.
Par un concours de circonstances, en tant que témoin, Émilie se retrouve à devoir  chapeauter toute l’organisation du mariage avec un compagnon de choc : Nathanaël, témoin du marié, aussi sexy qu’intimidant.
Émilie cédera-t-elle à son charme et réussira-t-elle (enfin) à se laisser aller ?
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Pour le meilleur et pour le pire
Émilie ne laisse pas de place à l'imprévu : sa vie professionnelle comme sa vie privée obéissent à des plannings bien définis.
Elle n’avait cependant pas anticipé que Jonathan, avec lequel elle rêvait de mariage et d’enfants, la largue... pas plus que Lara, sa meilleure amie, pourtant jadis célibataire libre et endurcie, lui annonce son union avec Pierre.
Par un concours de circonstances, en tant que témoin, Émilie se retrouve à devoir  chapeauter toute l’organisation du mariage avec un compagnon de choc : Nathanaël, témoin du marié, aussi sexy qu’intimidant.
Émilie cédera-t-elle à son charme et réussira-t-elle (enfin) à se laisser aller ?
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Pour le meilleur et pour le pire

Pour le meilleur et pour le pire

by Wendy Thévin
Pour le meilleur et pour le pire

Pour le meilleur et pour le pire

by Wendy Thévin

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Overview

Émilie ne laisse pas de place à l'imprévu : sa vie professionnelle comme sa vie privée obéissent à des plannings bien définis.
Elle n’avait cependant pas anticipé que Jonathan, avec lequel elle rêvait de mariage et d’enfants, la largue... pas plus que Lara, sa meilleure amie, pourtant jadis célibataire libre et endurcie, lui annonce son union avec Pierre.
Par un concours de circonstances, en tant que témoin, Émilie se retrouve à devoir  chapeauter toute l’organisation du mariage avec un compagnon de choc : Nathanaël, témoin du marié, aussi sexy qu’intimidant.
Émilie cédera-t-elle à son charme et réussira-t-elle (enfin) à se laisser aller ?

Product Details

ISBN-13: 9782016278864
Publisher: BMR
Publication date: 10/21/2019
Series: Romance Contemporaine
Sold by: Hachette Digital, Inc.
Format: eBook
File size: 2 MB
Age Range: 18 Years
Language: French

About the Author

 
Jeune maman seine-et-marnaise, Wendy a toujours eu l’esprit créatif. De nature curieuse, un peu  touche-à-tout, elle s’est essayée à la danse mais c'était compter sans ses deux pieds gauches, puis à la chanson, mais là encore c’était compliqué avec sa voix aussi mélodieuse qu'un piano désaccordé. Passionnée de romance, elle s'est lancée un défi avec ses copines : réussir à créer sa propre histoire. De là, elle a ENFIN trouvé sa voie. L'écriture est devenu un véritable besoin et, depuis, Wendy ne passe pas une seule journée sans écrire. (Elle adore laisser libre court à son imagination.)

Read an Excerpt

CHAPTER 1

Nous sommes assis à la table d'un grand restaurant, le Select. Pour avoir la chance de poser ses fesses sur l'un de ses merveilleux fauteuils, il faut soit avoir de bonnes connaissances soit s'y prendre plusieurs mois à l'avance. C'est confortable et très intimiste, ce n'est pas pour rien que ce restaurant est réputé. Pour l'occasion, je porte ma plus belle robe noire moulant mon corps à la perfection. J'ai pris la peine de passer chez le coiffeur et c'est bien l'une des rares fois où je laisse mes cheveux détachés. Des chandelles sont disposées au centre de la table, un bouquet de roses blanches décore la nappe ivoire, tandis que la musique d'ambiance donne un petit côté cocon au lieu. Tout est réuni pour rendre l'atmosphère romantique et passer une merveilleuse soirée. Je remarque que Jonathan est très tendu face à moi. Il ne cesse de jouer avec ses couverts et de fuir mon regard. Il est très beau comme à son habitude. Il porte un costume sombre et une chemise assortie qui contraste élégamment avec son teint nacré. Une peau aussi claire que de la porcelaine et un regard aussi sombre que l'ébène, je le trouve terriblement beau, comme lors de notre première rencontre.

— Alors comment s'est passée ta journée? tenté-je pour alléger la conversation.

— Bien, bien.

Il ne répond que par des monosyllabes, n'engage pas de réelles discussions et son manque d'enthousiasme à ce repas me fait légèrement peur. C'est vrai que ces derniers temps nous avons dû essuyer pas mal de disputes, mais quel couple ne passe pas par là? Après un an de relation, il est logique que de petits conflits viennent troubler le quotidien, et je sais que la question sur notre lieu de résidence n'y est pas pour rien. Je refuse d'emménager chez lui pour la simple et bonne raison que je dois rester à proximité de ma mère pour m'en occuper. Il ne le comprend pas mais, finalement comment le pourrait-il? Je devrais commencer par lui expliquer les raisons de son état et je n'en suis toujours pas capable. J'ai bien essayé de lui demander de venir habiter avec moi, mais il est aussi borné qu'une mule et n'est pas décidé à céder.

— Jonathan, qu'est-ce qui cloche?

Alors que je tente de percer le malaise qui persiste depuis le début du repas et d'attraper sa main pour le ramener à moi, un serveur se présente à nous et dispose nos desserts. Mais? Je n'ai pas encore commandé ...

— Emilie, aujourd'hui ça fait un an que nous sommes ensemble.

Oh merde! Un an aujourd'hui? Et voilà, je commence à zapper certains détails ... Je note tout, programme des alertes, je colle des Post-it. Tout ça dans l'unique but de ne rien oublier. Tout est répertorié dans mon agenda, j'ai des rappels pour tout, du réveil le matin jusqu'à l'heure de ma pilule le soir, sans compter ceux qui concernent les nombreux coups de fil que je dois passer au cours de la journée. Et pourtant, là, j'ai oublié!

Il ne faut pas que je me focalise là-dessus, ces derniers temps au travail j'ai eu pas mal à faire.

C'est ça, c'est l'unique raison de mon oubli, tenté-je de me rassurer.

Se pourrait-il que Jonathan soit enfin prêt à faire sa demande ou bien qu'il ait pris la décision de s'installer chez moi? Comme une gamine un matin de Noël, je trépigne d'impatience et je souris à m'en faire décrocher la mâchoire. Je le laisse parler, dans l'attente de sa déclaration.

Une fourchette à la main, je commence à piquer dans le dessert gourmand qui se trouve face à moi. Un moelleux au chocolat, mon préféré! Précautionneusement, je plante mon couvert à la recherche d'une éventuelle bague.

— Durant cette année, on a traversé pas mal d'épreuves. Parfois des bons moments, mais aussi des étapes compliquées.

J'opine tout en continuant de torturer ce malheureux gâteau en soupçonnant le serveur d'avoir volé la bague à l'intérieur.

— Le problème, c'est que je ne suis pas réellement sûr de pouvoir continuer comme ça, m'avoue-t-il, gêné.

Ses mains s'entrelacent l'une à l'autre. Son regard me fuit de nouveau et ses joues se teintent d'une couleur rosée qui ne me dit rien qui vaille. Rien que le ton de sa voix m'interpelle et suffit à m'inquiéter.

— Oui, justement, je pense qu'on a fait le plus dur, hasardéje pour le rassurer.

Je tends ma main dans sa direction et essaie de me saisir de la sienne mais il m'esquive. Je suis en alerte face à son comportement et sens mon cœur s'emballer dans ma cage thoracique. Pourtant, je reste confiante, il doit simplement être stressé, dans un sens je le comprends, ce genre de demande n'est jamais facile. Et si je disais non? C'est sûrement ça, il a peur de ma réponse!

— C'est possible, mais ton besoin constant de tout contrôler m'horripile de plus en plus, Em'. C'est trop difficile de continuer, tu m'oppresses, avec toi j'ai l'impression de manquer d'air et de ne plus réussir à respirer. Je ne sais pas comment te dire ça ... Non ... Ne me dites pas qu'il va me larguer ... Ce n'est pas possible ...

Mon sourire qui était aussi éclatant que dans une pub pour du dentifrice commence à se faire la malle. J'appréhende ce qu'il s'apprête à me dire et un sentiment d'angoisse s'empare peu à peu de mon être. Je n'attends qu'une chose : qu'il soit plus clair.

— Bah dis les choses tout simplement.

— J'ai rencontré quelqu'un, m'avoue-t-il, honteux.

À cette simple phrase, ma gorge s'obstrue. Je sens une énorme boule se former dans ma trachée et des larmes affluer à mes yeux. Je tente de les réprimer, ce qui accentue la douleur qui continue de se propager dans mon corps. Mes mains tremblent, ma vue se trouble, et je fais mon possible pour me contrôler et ne pas exploser. Ai-je rêvé ses paroles? Peut-être que je comprends tout simplement mal ce qu'il essaie de m'expliquer? C'est sûrement ça!

— Qu'entends-tu par « j'ai rencontré quelqu'un »?

— Je suis amoureux Em', mais ce n'est plus de toi. Tu es trop prévisible, trop parfaitement organisée. Tu notes tout, tu définis ta vie selon ta petite liste sans laisser place à l'imprévu. Je n'en peux plus. J'avais besoin de fun dans cette vie trop bien rangée. Ça m'est tombé dessus, j'ai rien vu venir.

— Bah ouvre les yeux la prochaine fois! Ça t'évitera de prendre des choses en pleine face!

— Écoute, Caroline m'apporte ce dont j'ai besoin, elle me rend heureux. Je te jure qu'on avait rien calculé, c'est venu naturellement et je ne peux plus nier les sentiments que je ressens pour elle. Rester avec toi serait hypocrite.

— Attends, tu parles de la Caroline que je connais? Tu veux dire, LA Caroline qui est également ta nouvelle assistante, celle-là même qui a dix ans de plus que toi?

— On s'en fout de l'âge tu sais. Maintenant la mode est aux cougars, qui l'aurait cru?! me dit-il avec un sourire.

Ne fais pas d'esclandre, ne fais pas d'esclandre, me répétéje.

C'est trop dur! Je n'arrive pas à contenir tout ce flot de haine que je ressens à présent pour cet homme. Et le voir sourire ne fait qu'accentuer la colère qui se propage en moi. Il y a à peine quelques minutes, j'espérais qu'il me demande en mariage et me voilà face à lui avec une soudaine envie de lui foutre mon poing dans la face, ou même pire, de saisir ce joli couteau argenté qui se trouve près de ma main et qui me supplie de le lui planter en plein cœur. Car oui! Là c'est exactement ce que je ressens! Un énorme coup de poignard.

N'arrivant plus à me contrôler, je décide de ne pas laisser mon envie de meurtre prendre le dessus, pas sûr que la prison me convienne après tout! J'éloigne donc ma main du couteau et me lève complètement furax pour me saisir du verre d'eau qui trônait sur la table devant moi et je lui jette en pleine face. Trempé, il se redresse aussitôt et analyse ses vêtements mouillés d'un mauvais œil.

— Mais t'es complètement malade!

— Tu voulais de l'imprévu? En voilà! Pauvre con! Un an de ma vie que j'ai perdu avec toi.

Sa colère grandit, je le vois à la manière dont ses poings se contractent contre son corps et comment sa chemise se tend sous sa veste. Il fulmine et réfléchit aux paroles qu'il me crache quelques secondes plus tard, assez haut pour que tout le monde l'entende : — Un an de perdu ... Eh ouais, je t'ai fait perdre du temps sur ton précieux planning. Car avec Mlle Emilie Moreno, tout est programmé, jusqu'au soir où nous devons nous envoyer en l'air. Aucune place à l'imprévu, aucune place au fun! On se fait chier!

Son ton acerbe me percute en plein dans l'estomac comme un coup qu'il m'aurait porté à l'aide de ses poings. La douleur que j'aurais ressentie s'il m'avait frappée n'aurait rien été comparée à ce que j'éprouve à cet instant. Tous les visages se sont tournés vers nous. Notre petite scène ne leur a pas échappé et les a même intrigués, et moi comme une gourde, debout face à lui, je suis complètement humiliée et n'arrive pas à répliquer à son attaque.

Je tourne les talons. Quitte la table sans demander mon reste et me précipite rapidement à l'extérieur. Une fois sortie du restaurant, je me laisse choir contre la façade et évacue tout le flot de sentiments que je contenais jusque-là. Les larmes inondent mes joues, et les sanglots que je réprimais me saisissent à la gorge et s'expriment de manière bruyante et désordonnée. Je suis pathétique, mais heureusement j'ai réussi à garder la face devant lui. Dans quelques semaines j'aurais trente ans et me voilà seule, célibataire et complètement déprimée.

CHAPTER 2

Voilà presque une semaine que Jonathan et moi avons rompu, ou plutôt devrais-je dire qu'il m'a larguée de la même manière qu'on jette un plat dont la date de péremption vient d'être dépassée. J'ai été éprouvée depuis cette fameuse soirée, à pleurer seule dans ma chambre la nuit tout en donnant le change la journée au travail. Bien évidemment le plus difficile a été de gérer ma mère entre deux. Mais ce soir, à mon grand soulagement, je vais enfin pouvoir me lâcher. J'ai mon rendez-vous hebdomadaire avec ma meilleure amie, ce petit moment dans la semaine où je peux enfin être moi-même et oublier les dures épreuves que la vie a mises sur mon chemin. Si nos emplois ne nous permettent pas de nous voir aussi souvent que nous l'aimerions, nous tenons à entretenir nos habitudes du vendredi soir. Au programme : malbouffe, alcool, l'émission pourrie qui passe à la télé et surtout les nouvelles de la semaine, les scoop! Et du potin, il va y en avoir, ce soir. Des semaines que je lui disais que j'attendais cette demande en mariage, que malgré nos disputes j'avais l'impression que Jonathan était de plus en plus amoureux.

Tu parles! Il avait simplement le sourire car il s'envoyait en l'air avec sa secrétaire le midi et rentrait donc comblé le soir. Quel goujat!

Du coup, pour fêter mon retour au célibat et traiter mon ex de tous les noms d'oiseaux qui me viendraient en tête, j'ai apporté une bouteille de vin, mon préféré. Un côteaux-du-layon, un blanc légèrement sucré qui fera la joie de mes papilles au lieu de la rancœur qui me laisse un goût amer dans la bouche depuis plusieurs jours.

Je passe la porte de son immeuble et me précipite de justesse dans l'ascenseur. Après avoir sélectionné son étage, j'ai un hoquet de surprise quand je croise mon reflet dans le miroir de la cabine. J'ai une mine affreuse! Des cernes marquent mes paupières inférieures, mes yeux sont bouffis et mon nez pourrait faire pâlir Bozo le clown. Son teint habituel s'est transformé en un rouge vif cramoisi, irrité et malmené par mes nombreuses heures passées à pleurer et à me moucher. Je suis lamentable!

Va falloir te reprendre, ma petite!

Lara va péter un câble en voyant ma tête, surtout quand elle va savoir que je ne lui ai rien dit plus tôt. J'ai préféré attendre pour avoir son réconfort en lui en parlant de vive voix. Un câlin n'a jamais fait de mal lorsqu'on est en pleine déprime. Mouais ... En réalité, j'étais juste pas assez courageuse pour composer son numéro et l'entendre me sermonner par un : « Je te l'avais bien dit! » Elle n'a jamais aimé Jonathan et elle ne cessait de me répéter que son côté trop « propre sur lui » comme elle le disait si bien, cachait en réalité quelque chose. Lara n'avait pas tort, ce quelque chose a deux obus à la place des seins et doit se badigeonner le visage de crème antirides.

J'arrive au bon étage, sors de la cabine et me poste face à son appartement, puis je prends une grande inspiration avant de sonner à sa porte. La main tremblante, j'appuie sur le bouton. Je n'ai même pas le temps de souffler que la porte s'ouvre avec énergie sur ma meilleure amie. Un énorme sourire barre son visage et le bras tendu elle m'attire à elle vivement pour me faire entrer.

— Milou! T'es enfin là! J'ai bien cru que tu n'arriverais jamais! J'ai une grande nouvelle à t'annoncer.

Ouais ... Moi aussi ...

Elle a l'air surexcité, complètement euphorique, et je n'ai pas le temps d'en placer une qu'elle exhibe fièrement devant mon nez sa main qu'elle agite avec frénésie devant moi. À son annulaire trône une pierre blanche gigantesque! On ne voit que ça! Elle est tellement grosse que je me demande comment elle fait pour lever sa main jusqu'à mon visage ; ça doit peser une tonne!

— Pierre m'a demandée en mariage!

Ce n'est pas vrai ...

Je suis tellement choquée que je reste la bouche grande ouverte, les yeux fixés sur sa bague. Je n'arrive même pas à la féliciter tant je suis surprise. Faut dire que le mariage n'a jamais fait partie de ses plans. Si moi j'ai toujours bien planifié ma vie et mis un point d'honneur à vouloir cocher chaque point de ma liste les uns à la suite des autres, elle a toujours préféré vivre au jour le jour. Et quand, enfant, je rêvais du prince charmant, du mariage, elle s'évertuait à me répéter qu'il faut tester tous les produits du rayon avant de passer à la caisse. Et la voilà fiancée alors que je viens de me faire plaquer.

Elle m'attrape par la main et m'entraîne jusqu'à son canapé. Je me laisse tomber comme un phoque sur le divan et tends le bras pour lui montrer ma bouteille de vin.

— Oh t'es une cheffe, mais j'ai pris du champagne pour fêter la grande nouvelle.

Elle trépigne d'excitation, sautille jusqu'à la cuisine pour revenir quelques secondes plus tard avec deux flûtes et ses bulles. Elle fait sauter le bouchon, laissant par la même occasion un peu de mousse et de liquide dégouliner le long de la bouteille. J'ai tout d'un coup trop chaud, j'ôte ma doudoune et mon écharpe que je n'avais pas encore pris la peine de retirer. J'ai l'impression d'être passée dans la quatrième dimension. Ma meilleure amie, ma copine libérée qui enchaîne les conquêtes et change de mecs au fil des saisons va se marier tandis que moi, je vais finir vieille fille, avec un chat et des livres à l'eau de rose, c'est sûr!

— Alors je te raconte : Pierre m'a invitée dimanche soir au Select.

Au Select? Non mais vraiment, là plus de doutes, on se moque de moi! Remarque on est vendredi 13, où est planquée la caméra? C'est sûr, il doit s'agir d'un canular.

— Il s'est levé de sa chaise, a posé un genou à terre et m'a avoué ses sentiments. Putain, tu aurais vu ma tronche! rigole-t-elle. J'étais aussi choquée que s'il m'avait révélé être une femme. Ouais car clairement, vu son engin, c'était carrément impossible.

Si habituellement je ris de ses blagues, là je reconnais avoir du mal ... — J'ai d'ailleurs cru qu'il se payait ma tête, mais non! Quand il a sorti la bague de son écrin de velours rouge, j'ai compris. Il m'aime réellement et est prêt à passer le restant de sa vie avec moi. Du coup, j'ai fait le grand saut et j'ai dit oui.

J'imagine, vu l'énorme diamant qui orne son doigt.

— Mais je pensais que tu étais contre le mariage? Que ce n'était qu'un moyen pour les hommes de nous avoir à leur botte et de nous forcer à faire toutes leurs tâches ménagères en fermant la bouche? Et puis d'ailleurs ça fait combien de temps que vous êtes ensemble?

— Ouais c'est vrai, mais comme on dit, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, et puis je dois dire que tu m'as bien vendu la chose ces dernières semaines. En plus, ça fait quatre mois, t'imagine? C'est bien la première fois que je reste aussi longtemps avec un homme et que je n'ai pas changé en voyant l'automne arriver, d'autant que j'ai généralement du mal à rester fidèle durant l'été! Mais dis-moi pourquoi tu fais cette tronche? T'as pas l'air contente pour moi.

Mon cœur se serre, je vois à sa manière de me poser sa question qu'elle est triste et déçue de me voir réagir de cette manière. Bien sûr que je suis heureuse pour elle, c'est ma meilleure amie, elle est comme ma sœur et je ne souhaite que son bonheur. D'autant que Pierre est vraiment un type charmant. D'ailleurs, pour supporter tous ses caprices, il faut l'être! Je remplis nos deux coupes, lui en donne une et tends la mienne en signe de paix.

— Mais si, ma poule! À tes fiançailles!!! m'écrié-je en trinquant.

— Assez parlé de moi, c'est quoi cette mine affreuse, ma chérie? me demande-t-elle en empruntant la voix aigüe de Cristina Cordula.

— Rien, juste une allergie, j'ai croisé un chat.

— Ah bon? T'es allergique aux chats, c'est nouveau? doute-t-elle.

(Continues…)


Excerpted from "Pour Le Meilleur Et Pour Le Pire"
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