Dans la recherche de la vérité, on passe toujours par des erreurs, et petit à petit, on arrive à la découverte de la vérité qu’on cherchait. Connaître en science doit revêtir un sens de connaissance de la vérité. Mais alors, la vérité découverte à partir des erreurs du passé, sera-t-elle scientifique ? On connaît toujours contre une connaissance antérieure, en faisant rupture avec son passé d’erreurs. Et de là, nous dira Gaston Bachelard que c'est seulement en termes d’obstacles épistémologiques qu'il faut parler du progrès. Bachelard croit l’erreur, non par le fait de ce qui est extérieur à la connaissance, mais par l'acte même de la connaissance. Les erreurs nécessitent ainsi une rectification qui soit récurrente ; et cette rectification est la réorganisation du savoir à partir des bases qui sont des erreurs. Affirmant qu’il n’y a plus de vérité sans rectification, la science doit revêtir le statut de connaissances toujours approchées.
